30/08/2018 | Business
Alors que le leader de la vente en ligne enregistre des bénéfices stratosphériques, l'enseigne est montrée du doigt: entre les contournements réguliers pour éviter de payer les taxes ou la rémunération de salariés en échange de quelques bonnes paroles envers leur paroisse, Amazon ne se soucie guère de redorer son blason. Et si le sénateur américain Bernie Sanders demande une augmentation des salaires, il y a fort à parier qu'il va devoir se montrer patient. Très patient…
Une pétition en faveur de l'amélioration des conditions de travail
La semaine dernière, Bernie Sanders, le sénateur américain du Vermont et ex-candidat à la présidentielle, a lancé une action envers le géant Amazon pour demander une augmentation de salaire de ses employés. D'après le Washington Post, il désirerait améliorer les conditions de travail et la rémunération des salariés de ses entrepôts. Le 5 septembre prochain, le sénateur déposera un projet de loi pour imposer les entreprises américaines comptant plus de 500 salariés dont les collaborateurs se voient dans l'obligation de percevoir des aides en raison d'un salaire mensuel jugé insuffisant. L'objectif est de diminuer les frais des aides sociales fédérales payées par les contribuables. Ce sont en effet eux qui en payent l'intégralité par le biais de leurs impôts.
Un écart de fortune qui fait froid dans le dos
Amazon engrange suffisamment (et ceci est un euphémisme) de recettes pour augmenter le revenu de ses collaborateurs. Jeff Bezos, fondateur bien-heureux de l'enseigne qui sourit, se retrouve à la tête d'une fortune estimée à 130 milliards d'euros. Cela signifie qu'il est 2 millions de fois plus riche que la famille américaine moyenne. Et quand on sait qu'un salaire à Amazon, ça démarre à environ 5 dollars de moins que le salaire minimum national, et que le salaire à plein temps moyen est inférieur à un dollar, on se demanderait presque si Jeff ne déshabille pas Jean pour habiller…Jeff.